Il faut s'avoir s'accepter

Helena avait prit rendez vous au bureau de la psychologue en se disant que sa fessait beaucoup trop longtemps qu'elle trainait des complexes totalement ridicule. Elle attendait donc patiemment que le professeur Mikuri la fasse rentrer en restant assise sur les bancs de la salle d'attente.

Helena!

S'exclama Mia en lui ouvrant la porte, vêtue d'un élégant tailleur noir. Elle rajusta ses lunettes sur son nez puis s'écarta pour la laisser passer.

Viens, entre.

Bonjour Professeur.

Répondit Helena avec sa timidité naturelle et son timbre de voix à la fois doux et discret en entrant dans la salle .

Merci de me recevoir.

Ne me remercie pas, c'est mon travail.

Sourit Mia en retournant derrière son bureau. Elle consulta son agenda. Bon sang, elle devait voir Will après. Ca risquait d'être épuisant.

Qu'y a t'il alors ?

Bien voila, je ne m'aime pas. C'est un faite pas un état d'âme je ne m'aime pas. Si je pouvais je deviendrais une autre personne ou alors deviendrais invisible.

Helena regardait ses mains pendants toutes ses paroles puis releva les yeux vers Mikuri.

Je sais ce que vous allez me dire, vous allez me dire que c'est normal, que c'est l'adolescence... mais personnelement vous verez que c'est plus profond, puisque je n'ai pas confiance en moi et que par dessus le marché je crois toujours que c'est ma faute.

Mia ne notait rien, la joue appuyée sur la main, elle écoutait avec attention Helena commencer à lui raconter ce qui ne va pas.

Non, je ne dis pas que c'est normal, c'est assez courant. A l'adolescence évidemment le corps change, les émotions aussi. Mais il y a toujours une source à ce genre de problème et ça remonte le plus souvent dès la petite enfance ou bien avant l'adolescence. Par exemple, dénigration de proche ou une soeur ou un frère qui nous eclispent et du coup, on sent inférieur. Nous allons commencer par ce qui te déplaît chez toi. Dis moi. C'est plutôt physiquement ou plutôt le caractère ?

Helena écouta avec attention le professeur Mikuri, décidement c'était une belle femme... et voila qu'elle se comparait à elle, elle ne pouvait vraiment jamais s'arrêter.

C'est plutot physique, mais il m'arrive de ne pas aimer ma façon d'être et mon caractére beaucoup trop craintif, je n'arrive pas à avoir confiance en moi et comme on dit aime toi d'abord et les autres t'aimeront je doute...

Elle inspira.

Je me trouve banale et fausse.

Personne n'est banale, Helena.

Assura Mia.

Ton caractère va plaire à certaines personne puis déplaire à d'autre. C'est ainsi. Je pense que si tu changeais ton caractère, tu te détesterai encore plus parce que tu aurai l'impression de ne pas être toi. En plus, pense à ceux qui t'aiment pour ce que tu es. Une jolie jeune fille qui est entrain de devenir une superbe jeune femme au caractère naturellement gentil.

Merci...

Souffla Helena en baissant une tête aux joues rougissante.

Mais je ne sais pas si la personne que je suis aujourd'hui c'est vraiment moi. J'ai beaucoup changé depuis mon arrivé à Nogare, je n'étais pas du tout comme sa, et même si c'est vraie que je me plais plus aujourd'hui qu'avant je me demande si je ne me suis pas perdue en route.

Y a t'il une ou des raisons à ce changement involontaire ?

Oui, un garçon enfin deux pour être exacte.

Répondit Helena ne réfléchissant bien.

J'ai d'abord voulu changer physiquement pour attirer l'attention d'un premier garçon mais quand je l'ai revu je n'avais plus rien pour lui que de la sympathie et là j'essaye de changer de comportement pour un autre garçon mais que j'aime cette fois-ci.

Et ce garçon, il te fait bien des compliments non ?

Mia sourit. Elle savait qu'il s'agissait de Léo. Grâce à Will. Il passait tout les deux jours ici car elle tentait de comprendre son comportement pénible mais la plupart du temps, au lieu de parler de lui, il lui racontait les ragots de Nogare ou la draguait.

Oui mais j'ai toujours du mal à le croire... Je pense toujours qu'il est avec moi parce qu'il n'a rien trouvé de mieux pour le moment, c'est assez pénible comme sensation surtout que je sais trés bien que ce n'est pas son genre.

Comment peux-tu penser que tu es le substitut de quelqu'un ?

Dit Mia, elle n'avait pas élevé la voix, son ton restait doux pourtant, ses yeux trahissait sa surprise.

Quelles raisons font que tu t'acharnes ainsi à penser cela, Helena ? Ce garçon doit certainement t'aimer beaucoup mais si il voit que tu ne fais pas confiance en l'affection qu'il te porte, il te quittera certainement. Ecoute, t'es t'il arrivé quelque chose qui te fait penser que certaines choses sont de ta faute, que tu n'es pas aussi bien que les autres ?

Oui, en faite plusieurs choses c'est plus un amalgames et du coup j'ai perdu ma confiance en moi... Voyez vous je suis l'ainée d'une grande fraterie et j'ai toujours eu à coeur de prendre soin de mes fréres et soeurs, parfois en m'oubliant moi même, mais je n'avais rien en retour, aucune considération et surtout beaucoup de moquerie. J'étais grosse, petite, l'air chétif et beaucoup trop gentille....

Helena soupira se rapeller tout sa n'était pas une partie de plaisirs, loins de là.

J'avais le droit à toute sortes de surnoms à la maison comme à l'école. Et il y avait ces filles, des pompoms girls qui s'amusaient toujours à me ridiculiser d'où je pense le complexe par rapport aux belles filles.

C'est évident, le regard des autres n'est jamais évident. Mais ça ne veut pas dire forcément qu'ils reflètent la vérité. Peut-être même que tu étais tellement obsédée par ses critiques que tu ne voyais pas ce qui te portais un regard plus appréciateurs. Comme maintenant, tu es toujours focalisée sur ça alors qu'un garçon te donne toute son attention. Pourtant, regarde toi.

Mia farfouilla dans son sac à main et sortit son poudrier qu'elle ouvrit puis tendit à Helena, afin qu'elle se regarde à l'intérieur.

Tu n'es plus cette enfant petite et grosse, comme tu dis. Il faut que tu apprenes à regarder devant toi et cesser de marcher à reculons. Tu te gâches ta vie toute seule Helena, ce ne sont plus les autres.

Helena jetta un oeil au reflet que lui renvoyait le mirroir, mais de maniére rapide pour ne pas à avoir à sauto critiquer une nouvelle fois, elle le referma et le tendis au professeur pschologue avec un sourire.

Comment je fais pour m'accepter ?

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